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Centre de documentation européenne

Le Centre de documentation européenne (CDE) de Lyon a vocation à faciliter l'information et la sensibilisation du grand public aux sujets relatifs à l'Union européenne. Ouvert à toute personne - chercheur, étudiant, citoyen - il permet d'accéder à un large éventail de documentation européenne et promeut en ce sens l'enseignement et la recherche sur l'intégration européenne, encourage au débat sur l'intégration européenne, et entend contribuer à faire connaître les politiques de l'Union européenne à l'ensemble des européens. Le CDE de Lyon entretient des liens étroits avec d'autres relais d'information du tissu local, tels que la Maison des européens de Lyon. 

Rattaché à l'Université Jean Moulin Lyon 3, et en particulier au Centre d'études européennes dans les locaux de l'Équipe de droit international, européen et comparé, le CDE de Lyon propose une large collection de ressources documentaires :
  • Des ouvrages retraçant l'histoire de la construction européenne ;
  • Des ouvrages et revues juridiques touchant aux divers domaines du droit de l'Union européenne (droit institutionnel, droit du marché, libertés de circulation, citoyenneté, numérique, environnement...) ;
  • Des rapports d'institutions (en ligne) ;
  • Des brochures et publications officielles, régulièrement envoyées par l'Office des publications de l'Union européenne, informant sur les politiques européennes (enseignement, culture, ...)
Le CDE de Lyon dispose d'un espace de travail ouvert au public, situé au sein de la bibliothèque de recherche de l'EDIEC (située au dernier étage du Palais de l'Université, dans l'Aile Montesquieu)


   

 
Histoire du Centre de Documentation et de Recherche Européennes de Lyon

Le Centre de Documentation et de Recherche Européennes (CDRE) de la Faculté de droit de Lyon a été créé en 1966 par le professeur agrégé de droit public Jean-Pierre LASSALE, qui le dirigea jusqu’en 1972 où il est intégré au réseau des Centres de documentation européenne. Éminent professeur de droit public et spécialiste de droit américain, Jean-Pierre LASSALE a occupé de nombreux postes de responsabilités universitaires et de recherche, ayant été, entre autres, président de l’université Lyon 2 (1971-1972) et directeur de l’Institut de droit comparé de Lyon (1985-2000). Il fut également nommé recteur de l’académie des Antilles (1973-1976) et de Dijon (1976-1980).

Lors de la création de l’Université Jean Moulin Lyon 3 en 1973, la direction du CDRE a été reprise par Gabriel MONTAGNIER, professeur de droit fiscal. C’est en 1999, sous la direction de Christian PHILIP, professeur de droit européen, que le CDRE prendra le nom de Centre d’études européennes (CEE). 

Les différents directeurs et directrices du Centre de documentation et de recherche européennes / Centre d'études européennes : 

  • Jean-Pierre LASSALE (1966-1972)
  • Gabriel MONTAGNIER (1973-1984)
  • Christian PHILIP (1984 - 1987)
  • Thierry DEBARD (1988-1997)
  • Christian PHILIP (1997-2008)
  • Michaël KARPENSCHIF et Christine FERRARI-BREEUR (2008-2017)
  • Eric CARPANO et Gaëlle MARTI (2017-2020)
  • Gaëlle MARTI et Loïc ROBERT (2020-…)
Qu'est-ce qu'un Centre de documentation européenne ?

Créés par la Commission européenne et mis en place dans les États membres de l’Union européenne à partir de 1963, les CDE sont les plus anciens relais d’information sur l’Union européenne. On compte aujourd’hui plus de 540 CDE dans le monde, dont 324 dans les États membres et 50 en France. Ceux-ci sont principalement situés dans des bibliothèques universitaires ou de grandes écoles. Depuis, d'autres réseaux d'informations ont été mis en place, et nouent des liens entre eux. 

Aujourd'hui, les CDE représentent en effet une des branches du réseau Europe direct, composé des:

  • Europe Direct (ED), chargés de répondre aux questions du grand public sur les thématiques européennes, et proposent par exemple des animations, expositions, en participant, entre autres, au joli mois de l’Europe qui se tient chaque année au mois de mai… ;
  • Team EUROPE DIRECT (TED), qui sont des conférenciers bénévoles spécialisés sur une ou plusieurs thématiques européennes ;
  • Centres de documentation européenne (CDE) implantés dans les universités ou dans les grandes écoles
Origine et naissance des Centres de documentation européenne

Jacques-René Rabier, nommé en 1955 directeur du service Presse et information de la Haute Autorité, ensuite transformé en Service commun de presse et d'information à la suite de la création du Marché commun et d'Euratom (1958), demande à Jean-Charles Moreau de diriger la Division de l’information universitaire et de la recherche dès 1960 - cette structure est une émanation de la CECA ramenée par le premier cité - dont la gestion est partagée entre 3 exécutifs : celui de la CECA, celui d’Euratom et celui de la Commission européenne.
 
Pour Monsieur Rabier, l’université peut conférer à la construction européenne « une sorte de légitimité de grande importance en en faisant l’objet de recherche, d’enseignement et d’examen ». Le besoin d’accès à l’information européenne pour des travaux universitaires se fait clairement sentir et la question de la diffusion de cette documentation va de pair avec ce besoin.
 
Une volonté d’engagement des Communautés européennes auprès de la jeunesse (et des milieux syndicaux dès la fin des années 1950) :

En 1957-1958, un réseau de bibliothèques dépositaires est mis en place par la CECA, réseau composé des bibliothèques nationales, de celles de parlements nationaux et de quelques bibliothèques universitaires.
 
En 1959, un fonds dit « fonds Kreyssig » (du nom du député allemand qui a promu l’idée de dédier un budget destiné à l’information de la jeunesse sur l’avenir de l’Europe lors des débats sur le budget communautaire en 1959) est créé.
 
Au début des années 1960, des travaux de recherche commencent à être rédigés sur les grandes questions européennes et sont envoyés à monsieur Rabier qui va demander à Jacqueline Lastenouse arrivée en tant que stagiaire auprès de lui à la Commission européenne en novembre 1962 de les répertorier. Ainsi, en 1964-1965, 585 thèses sont déjà identifiées.
 
Pour en revenir rapidement à la division de l’information universitaire et de l’enseignement supérieur : elle est alors composée d’une toute petite équipe dont deux contrats temporaires, Jacqueline Lastenouse et Fausta Deshormes La Valle (bras droit de Jean-Charles Moreau). Cette dernière, arrivée dans la division en 1961 est alors chargée en priorité des affaires universitaires et va contribuer à l'instauration de Centres européens de documentation (CED). Pour ce faire, elle s’appuie en Italie sur le bureau d'information de la Commission à Rome où elle a des contacts et va commencer à envoyer de la documentation dans les universités dès 1962 car elle constate que les étudiants ont du mal à la trouver et qu’il leur est compliqué de se rendre dans les bibliothèques dépositaires (DEP) pour la consulter. Elle créé donc le réseau des centres européens de documentations ou CED.
 
Après cette mise en place au en Italie par Fastau Deshomes La Valle, c’est Jacqueline Lastenouse-Bury qui prendra petit à petit les Centres de documentation européenne en charge. Ainsi, à partir de 1963 le réseau à proprement parlé est lancé et l’envoi des publications officielles est rationnalisé.
 
En effet, pour Jean-Charles Moreau, alors chef de la division, il faut associer l’obtention de publications européennes à la présence réelle de chercheurs et d’universitaires chargés d’enseigner les questions européennes, ceci pas uniquement dans les grandes villes et les capitales, mais également dans des villes de taille moyennes qui proposent une telle formation. Les CDE sont en effet vus comme un moyen d’apporter au monde universitaire les sources indispensables au développement de la recherche. C’est sur cette base que le statut de CDE, négocié directement avec les professeurs qui dirigent les programmes européens sera accordé aux facultés et instituts concernés. L’accord stipule que la faculté s’engage à regrouper, classer, gérer et localiser cette documentation en la mettant à disposition des enseignants et des chercheurs de façon aisée.

Cette politique de création des CDE a notamment nécessité en amont une véritable organisation avec les institutions européennes productrices d’information. Chaque DG était libre des contenus qu’elle publiait, du nombre de tirages et de la diffusion. Un comité interinstitutionnel, chargé de rationnaliser cette dernière a alors été mis en place par Émile Noël, Secrétaire général de la Commission européenne. Celui-ci a permis de mettre en place une centralisation des envois vers tous les destinataires qui jusqu’à présent étaient desservis de façon individuelle. La division de l’information est devenue le « demandeur officiel » qui récupérait les publications pour les dispatcher ensuite vers les CDE et les bibliothèques dépositaires.